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LETTRE TROISIÈME.


Adèle à Albertine.
B…, 8 mai 18…

Chère Albertine, tu crois que je m’ennuie à la campagne, eh bien ! tu te trompes ; non seulement je ne m’ennuie pas maintenant, — et cela n’a rien d’étonnant, puisque, depuis quinze jours seulement, j’ai quitté Paris, — mais encore je pense que je m’amuserai beaucoup, et que ce prétendu séjour de l’innocence, comme tu l’appelles, ne contribuera pas peu à me faire mordre au fruit de l’arbre de science, dont j’ai un si furieux appétit.