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LETTRE TRENTE-NEUVIÈME.


Adèle à Albertine.
B…, 25 septembre 18…

Je suis mariée, chère Albertine, et tout s’est passé on ne peut mieux. Mes pudiques alarmes ont eu un tel cachet de naturel, j’ai si bien eu l’air de ne céder qu’à bout de forces, j’ai si habilement simulé la souffrance, que l’ombre même d’un soupçon n’a pas traversé l’esprit de mon mari.

Mon triomphe a été si complet, que, dans un transport de joie tenant du délire, il s’est