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UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE


ce que je serai probablement condamnée à entendre toute ma vie, quand j’aurais pu…

Tiens, je ne veux plus penser à cela ; je me remettrais à pleurer, et je finirais par devenir laide, ce qui ne m’avancerait à rien, n’est-ce pas ?

Je cherche à me distraire en me remettant avec acharnement à la peinture, un peu négligée dans ces derniers temps, tu sais pourquoi.

En fait de distractions, j’userais volontiers de mon observatoire de gauche, et ce serait le vrai moment, si ma tante n’avait pas changé la disposition de son appartement, et fait de sa chambre à coucher un cabinet de toilette. De cette façon, je ne puis ni voir ni entendre ce qui se passe chez elle.

Après tout, que m’importe ? Il ne s’y peut rien passer qui ne me soit parfaitement connu.