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LETTRE VINGT-CINQUIÈME


mettent la dernière main, car c’est demain, sans aucune remise, qu’a lieu notre représentation. Les invitations sont envoyées ; le public sera composé de nos voisins plus ou moins rapprochés, cinquante ou soixante spectateurs à peu près. Il y aura souper après le spectacle. La fête sera complète.

Je te dirais bien ma toilette de demain, mais le temps me manquerait ; je viens de l’essayer, elle me sied à ravir. Modestie à part, je suis charmante ainsi. Lucien est capable d’en perdre la tête.

Voyons, ne me gronde plus ; je prends son martyre en pitié, et j’ai résolu de l’abréger. Sans s’en douter, il touche au port.

Je te quitte, chère Albertine ; la sonnette du régisseur m’appelle à la répétition générale. Tu comprends, je ne puis me faire attendre ; je serais à l’amende.

À bientôt ; ton

Adèle.

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