Page:Un été à la campagne, 1868.djvu/165

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
156
UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE


nonça à ma tante qu’une affaire urgente l’appelait immédiatement à Paris ; sur quoi il prit congé de nous et partit le jour même.

Hier, Rose, de son côté, reçut une lettre qu’elle s’empressa de montrer à ma tante ; sa mère était à l’agonie, et ne voulait pas mourir sans lui donner sa bénédiction.

Tu comprends, cela ne souffrait aucun retard ; aussi prit-elle sur-le-champ le chemin de fer.

De ce double départ, je conclus tout simplement que le petit avocat emporte sa proie à Paris, où il va la dévorer à loisir dans quelque antre bien sombre de Breda Street, qu’il aura à cet effet meublé, capitonné et doré sur toutes les coutures.

Voilà, par contrecoup, mon théâtre en vacances, juste au moment où les acteurs allaient déployer tous leurs moyens !

Pour me consoler, il est vrai, j’ai celui sur lequel je dois monter ; les menuisiers y