Page:Un été à la campagne, 1868.djvu/101

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
92
UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE


si terribles soupirs, qu’en vérité on pouvait les prendre pour des mugissements.

Cette seconde leçon terminée, et mon attention ne se trouvant plus excitée au même degré, je me sentis horriblement fatiguée ; je me décidai donc à descendre de mon échelle et à regagner mon lit, en cherchant à m’expliquer ce que je venais de voir et d’entendre, mais je m’endormis avant d’y être parvenue.

Je te transmets tout cela, en t’engageant à consulter là-dessus mademoiselle Esaü, dans la science supérieure de laquelle j’ai la plus entière confiance.

La belle Rose, à laquelle tu t’intéresses, dis-tu, doit d’ici peu, si je ne me trompe, entrer en composition ; les négociations vont un train d’enfer, et c’est, ainsi que je l’avais prévu, l’avocat qui l’emportera sur ses rivaux ; il tient la corde, toutes les chances sont pour lui. Le jeune marié, gêné par