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droit où l’on construisit l’abbaye de Saint-Pons.

En 407 après Jésus-Christ, sous le règne d’Honorius, Nice subissait l’invasion des Goths et des Vandales qui ravageaient successivement Aix, Marseille, Fréjus, Antibes et Grasse. En 374, de nouvelles hordes barbares assaillirent Nice et Cimiers, qu’ils détruisirent complètement, brûlant les maisons, égorgeant les habitants. Ceux qui échappèrent au massacre se réfugièrent à Nice, dont la prospérité augmenta.

Plus tard, en 741, Nice fut soumise aux Francs. D’abord, elle n’eut qu’à s’applaudir de ses maîtres, puis, sous les successeurs de Charlemagne, elle connut de menus troubles, prélude d’une terrible catastrophe, l’invasion des Sarrasins qui, en face de Saint-Tropez, avaient construit un fort, le grand Fraxinet, et menaçaient les Alpes-Maritimes.

En 970, ils venaient assaillir Nice, mais un moine, Bobon, excita le courage des habitants qui repoussèrent les infidèles. Ceux-ci, pour se venger, détruisirent l’abbaye de Saint-Pons, puis allèrent occuper le promontoire de Saint-Hospice, et là, construisirent un poste, le petit Fraxinet. À la tête des Niçards, Bobon s’empara de la montagne qui sépare Nice de Villefranche et y construisit un fort. Sans doute en souvenir du moine qui l’avait si courageusement défendue, cette colline fut nommée par la populace Mont Bobon dont, plus tard, on fit Mont Boron.

Une croisade, prêchée par le pape Martin IV contre les Sarrasins, força ceux-ci à abandonner