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leurs maisons le long de la mer, puis, pour se défendre, ils se hissèrent sur le roc et s’entourèrent de murailles.

La république avait été adoptée par les Niçards comme forme gouvernementale. Des assemblées populaires nommaient les magistrats, rédigeaient des lois. Le peuple plantait des oliviers et des orangers, avec le secret souci de recréer les ombrages familiers de la Grèce.

Les Lombards, se ruant en Italie, détruisirent Cimiers, et Nice se développa plus librement, n’ayant plus à se garer des incursions de sa voisine.

Annibal ne put pas détacher Marseille et Nice de leur alliance avec Rome, qui, après la troisième guerre punique, protégea assez les alliées pour qu’elles étendissent leur commerce et devinssent très florissantes, malgré les invasions des Cimbres et des Teutons. Mais Auguste enleva à Nice son arsenal et le transporta à Fréjus. Cimiers, alors, se réédifia assez rapidement pour inquiéter sa rivale. Tibère réunit les deux cités, chacune conservant la liberté de se régir d’après ses propres lois et de nommer ses magistrats.

Cependant les apôtres du Christ prêchaient la foi évangélique dans le monde entier, et pendant le règne de Claude, saint Barnabé venait à Nice, avait des disciples, puis, à son tour, saint Dalmas baptisait les néophytes. Bassus, son disciple, fat martyrisé d’après les ordres du préfet de Cimiers, Perennius.

Pontius, évêque de Nice, fut décapité à l’en-