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dans ee pays admirable, parce qu’elle n’y est pas née, que rien ne s’y est banalisé à ses yeux, qu’elle a vu chaque chose avec du recul dès la première heure, que chaque objet dans ses contours a pris sa proportion en son esprit tel qu’il lui est apparu pour la première fois superbement.

Lorsqu’elle s’est dit : « ceci est très beau », c’est parce que tout à coup elle en a été frappée, que tous les aspects de la vision lui sont apparus en même temps et qu’elle a pu en rendre l’impression avec toute la puissance ressentie.

Faire une analyse de ce livre serait lui enlever la vie qui court captivante à travers ses pages. Dans « Nice » la ville belle entre les belles est chantée, décrite et dépeinte comme il doit lui plaire de l’être.

Saluons avec Renée Tony d’Ulmès son étendue qui se déploie en superbs éventail, ses montagnes qui se baissent un peu pour laisser voir le sommet étincelant des Alpes neigeuses ; mesurons du regard la promenade sans limite qui contourne son golfe du vieux port au Var ; montons au château, socle merveilleux d’un monument que semble s’être élevé la ville de Nice ; pour pouvoir se contempler dans toute son élégance ; que nos yeux parcourant les triples rangs de ses villas, perles rares montées en collier sans rival ; aimons la ville où fleurit l’oranger, où mûrissent tous les fruits d’or, où se balancent les palmiers africains par milliers, qu’enveloppe l’infini bleu du ciel, et que baignent les eaux chantantes de la mer azurée.

Juliette Adam