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pris qu’à la distance infinie où sont les étoiles, notre misérable globe est, pour ces autres soleils, comme s’il n’existait pas ; et que les positions diverses des comètes et des autres planètes, semblables en tant de points à la planète que nous-mêmes nous habitons, positions déterminées par des lois auxquelles la Terre aussi obéit, n’annoncent rien de relatif au sort futur de tel ou tel homme, cet homme fût-il empereur ou paysan destiné à régner un jour ; car on sait maintenant que c’est le mouvement général de notre système solaire qui les met tantôt en opposition et tantôt en conjonction avec notre centre commun d’attraction, le Soleil.

Je n’ai pas besoin, je pense, de te rappeler ce que l’histoire t’a appris des premiers âges de l’astronomie. Les peuples pasteurs, tu le sais, premiers fondateurs de cette science, et même plus tard quelques nations civilisées et puissantes, ne possédaient pour tout calendrier qu’un petit nombre d’observations sur la Lune et le coucher des étoiles, et sur les changements que, suivant les saisons, paraît subir la voûte étoilée. Ainsi, chez les Grecs, Arcturus, Orion, les Pléiades, indiquaient seuls les différentes saisons de l’année ; et, chez les Égyptiens, le lever de Sirius avec le Soleil annonçait à la fois et la crue du Nil, et l’époque des semailles, qui avaient lieu aussitôt après que ce fleuve était rentré dans son lit. Quel est, de nos jours, l’agriculteur le