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pas à peu près celui que Paul Meurice remplit auprès de Victor Hugo, et ne comprend-on pas que le maître lui écrive :

« Quand vous êtes là, je ne suis pas absent… Mon esprit a besoin de votre esprit, et mon cœur a besoin de votre cœur. »

Esprit solide, cœur vaillant, âme modeste, Paul Meurice mérite donc la gloire d’être aimé par les plus grands de ce temps-ci.

L’homme n’a pas besoin d’être peint davantage. Quand j’aurai dit que l’artiste est un amateur aussi curieux que l’écrivain est un artiste raffiné ; que chez lui les tableaux de Delacroix, de Corot font vis-à-vis aux plus beaux dessins de Victor Hugo ; que la maison pittoresque du poète est un fouillis de bibelots, dont quelques-uns sont des chefs-d’œuvre ; que l’auteur de Benvenuto Cellini est le digne frère du plus grand orfèvre de l’époque, auquel il a dédié son drame, et qu’on devine l’affinité avant de connaître la parenté ; j’aurai, je l’espère, donné, non pas la physionomie profondément étudiée, mais exactement esquissée de l’écrivain, si bon camarade avec ses égaux, ami si absolu et si indépendant avec ceux qui le dépassent.