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« Je vous sais gré d’avoir donné à cet homme immortel une telle occasion de montrer une autre jeunesse. Il n’eût pu jouer cela plus tôt, dans cette suavité adorable, qui a emporté les cœurs. Le mien surtout… »

Et, sur le Maître d’école, Victor Hugo écrit à son tour :

« Vous venez encore de faire là une œuvre forte et douce. Quelle merveilleuse et inépuisable variété d’émotion, de style, de vérite ! Vous faites rire, sourire, rêver, penser, pleurer. Il y a là toutes les cordes, même la corde de l’arc ; car souvent l’idée s’enfonce comme la flèche, et, longtemps même après avoir fermé le livre, on la sent en soi qui tremble.

« La scène finale du premier acte est un chef-d’œuvre. Votre Éverard est le saint Michel de la douceur. Et la scène de la fable ! comme c’est joli et comme c’est grand !

« L’action poignante, réelle, intime, se tord de scène en scène avec une angoisse qui ne nous quitte que dans la sérénité douloureuse du dénouement. Éverard n’a pu dire ma fille, mais il a pu entendre mon père. On ferme le