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même idée d’honorer la Ville par une œuvre spéciale, gigantesque, de faire du tableau d’une ville le pendant d’un tableau du monde entier, lui revint en 1868. Il me céda l’honneur de mettre en scène le Paris-Guide, mais je lui restitue celui d’en avoir conçu l’idée, et je sais bien qu’il eut tort de me la confier. Après Paris, vint, en 1856, au théâtre de la Gaîté, l’Avocat des pauvres, avec Mélingue dans le rôle principal.

En novembre 1858, Fanfan la Tulipe eut à l’Ambigu, avec Mélingue et Mlle Page, le plus éclatant succès. Ici, le mélange de la comédie et de la tragédie, réclamé par la préface de Cromwell, n’était pas seulement dans la pièce, mais dans le principal personnage lui-même. Victor Hugo, après avoir lu la brochure, écrivait à Paul Meurice :

« Si le succès a la verve de la pièce, je ne sais où il s’arrêtera. Quelle œuvre charmante et touchante ! Vous n’avez fait qu’un clavier de la gaieté et de la douleur ; c’est une comédie profondément nouée dans un drame, qui fait presque à la même minute jaillir du cœur le meilleur rire et les meilleures larmes. Votre Fanfan la Tulipe est une trouvaille ; mais