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Collaborateur discret d’Alexandre Dumas et de George Sand, mêlé intimement à la vie littéraire de Victor Hugo, à la publication de ses livres, ami de Michelet, de Quinet, compagnon fraternel de toutes les grandes intelligences, traducteur de Shakspeare, de Sophocle, auteur dramatique de style, à une époque où tant de gens écrivent pour le théâtre qui sont incapables d’écrire pour être lus, il aime la critique en action ; et, quand il trouve un développement à ajouter à l’œuvre d’un autre, fût-ce un chef-d’œuvre, il l’ajoute sous forme de drame, comme il l’a fait si heureusement pour Quatrevingt-Treize, pour Notre-Dame de Paris ; ou bien, dans un enthousiasme recueilli, trouvant des œuvres glorieuses insuffisamment comprises, il aide à les expliquer, il s’ingénie à les faire valoir, et son originalité s’accroît de cette soumission au génie.

Il y a là un mérite particulier. Élargir, autant qu’on le peut, la clientèle des grands hommes littéraires, c’est élargir l’atmosphère même dont le talent loyal a besoin. L’enthousiasme qui se satisfait sans réserve élève l’inspiration personnelle qu’on y ajoute.

Paul Meurice est un des rares champions du