République, à la suite de nombreux procès. L’Avènement du peuple le remplaça ; le premier numéro fut saisi, Vacquerie condamné à six mois de prison.
On avouera qu’il était difficile de ne pas devenir journaliste fieffé, quand on avait l’âme batailleuse, après un pareil noviciat.
Le deux décembre, naturellement, écrasa l’Avènement du peuple, dont les six directeurs, toute la rédaction, étaient sous les verrous.
Vacquerie ne sortit de la Conciergerie que pour partir en exil. Quand il revint, ce fut pour lutter au théâtre. Les tréteaux de l’empire ne toléraient que ceux-là. Mais quand l’empire chancelant ne put retenir la liberté qui soufflait par toutes ses lézardes, en 1869, à l’heure de la Lanterne, et j’ajoute avec un peu de fierté, à l’heure de la Cloche, le Rappel parut. Ce roulement de tambour a fait se dresser les têtes et se hausser les courages. Les persécutions recommencèrent. Mais hélas ! ceux qui prédisaient la chute, l’invasion, ne furent que trop justifiés et que trop vengés !
Le Rappel date de la veille de la République. Il en a marqué les premiers pas ; il en gourmande aujourd’hui les arrêts. Auguste Vacque-