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N'oublions pas non plus de mentionner André Horváth, mort en 1839, qui est l'auteur du premier poème épique en langue magyare intitulée Arpád. Il s'efforça d'imiter le style de 1'Iliade et de l'Odyssée, mais il est plus particulièrement l'imitateur du célèbre traducteur allemand Voss.

Les poètes éminents de cette glorieuse époque furent presque tous aussi de grands prosateurs, tels que : Kazinczy, Virág, Batsányi, Pápai, Tot, Takáts, Endrödi, etc. La prose se distingua surtout par sa concision lacédémonienne et sa grande force d'expression. Combien cette concision et cette force prêtaient à l'éloquence? C'est ce que prouva quelques années plus tard le plus grand orateur hongrois, Louis Kossuth, dont les merveilleux discours furent traduits par tous les peuples.

Grâce à la généreuse initiative du comte Etienne Széchényi, fut fondée, en 1827, l'académie hongroise à Pesth, et la nation n'épargna dans la suite aucun sacrifice pour assurer le succès de cette fondation.

Aujourd'hui, nous admirons à Pesth un magnifique palais académique, et une souscription spon-