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les langues toungouses, bourïœtes, mogoles, turques, samoïèdes et finnoises, joint le magyare à la dernière langue. Toutes ces suppositions ne sont pas encore arrivées à la certitude, mais nous ne croyons pas nous tromper en soutenant que le magyare, comme langue touranienne, compte parmi la subdivision des langues tchoudes ou finnoises. A l'appui de cela nous allons citer les observations faites par A.-M. Riedl, qui sont aussi approfondies qu'irréfutables. « La place de la racine dans les mots dérivés, son inflexibilité, l'harmonie des voyelles, les règles sur les terminaisons, etc., sont communes à toutes les langues altaïques; au contraire, l'accentuation des langues tartares, turques, tcheremisses, etc., diffère essentiellement de celle des langues finnoises et de l'idiome magyare en particulier. Le changement du son résultant de l'influence de l'accent tonique rapproche sensiblement le magyare du lapon, tandis que d'autres apparitions phonétiques, par exemple l'accentuation de la lettre l dans des cas précis, l'altération des racines dans plusieurs formes, et leur retour à la forme primitive devant d'autres suffixes se trouve