d’occasion. Le commis auquel j’avais parlé ne me répondit pas et me fit signe de m’adresser au rayon voisin ; là, on m’envoya un peu plus loin, toujours d’un signe de tête et sans m’adresser la parole.
Ce dernier commis me dit enfin : — Je suis à vous dans un instant. Quand il eut terminé ce qu’il était en train de faire, il m’emmena au fond du magasin, s’arrêta devant un tas de vêtements de rebut, choisit le moins mauvais et me le donna à essayer : il ne m’allait pas ; mais comme il me paraissait à peu près neuf, je me décidai et arrêtai mon choix. Au moment de prendre mon complet, je demandai timidement à l’employé :
— Verriez-vous un inconvénient à n’être payé que dans quelques jours ? Je n’ai pas de monnaie sur moi.
Le commis me répondit en prenant un air plutôt sarcastique :
— Vous n’avez pas d’argent ; je m’en doutais bien ; les clients comme vous n’ont pas l’habitude de porter sur eux de fortes sommes.
Piqué au vif, je repris :
— Mon brave ami, vous ne devriez pas juger les étrangers sur les vêtements qu’ils portent ; je peux parfaitement vous payer ce complet. Je voulais