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de ménage ou autre, de la morue bouillie avec des pommes de terre, une semelle de bœuf bouilli, — comme dessert, de la compote de prunes, le dimanche « dog-in-a blanket », le jeudi « plum-duff ». Sur les bateaux d’à présent, menu soigné et de choix variant tous les jours. Autrefois, le dîner était lugubre ; maintenant, musique charmante par un orchestre invisible. Autrefois, les ponts étaient toujours mouillés, aujourd’hui, ils sont presque continuellement secs, car le pont-promenade est couvert et les paquets de mer ne balayent que rarement les ponts. Dans l’ancien temps, dès qu’il y avait un peu de mer, un « terrien » pouvait à peine se tenir sur ses jambes, alors qu’à présent les ponts restent aussi d’aplomb qu’une table.

L’intérieur d’un vieux bateau personnifiait la chose la plus laide, la plus négligée, la plus sombre et la moins confortable qu’on pût imaginer ; un bâtiment moderne est au contraire une merveille de décoration, de luxe et de bon goût. On y trouve des appartements somptueux, et rien de ce que la dépense peut ajouter à toutes les commodités du confort n’a été épargné. Tandis qu’autrefois il n’existait pas d’autre lieu de réunion que la salle à manger, aujourd’hui les passagers peuvent disposer de plusieurs salons spacieux élégants. À bord