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requis par l’efficacité du remède n’est pas indiqué. On y lit encore : « L’usage constant du lait est néfaste aux dents ; il en cause la carie et déchausse les gencives. » — Cependant, de nos jours, les bébés en usent couramment sans aucun préjudice. — L’auteur ajoute qu’il faut se rincer la bouche avec du vin avant de se risquer à boire du lait. — Or, en songeant aux immondes décoctions que les gens de cette époque s’introduisaient dans l’estomac sous forme de médecines, n’est-on pas en droit d’admirer qu’ils aient eu si peur du lait ?

Il paraît qu’à cette époque-là on portait déjà des fausses dents. Elles étaient soit en ivoire, soit en os, encastrées dans les alvéoles naturelles et reliées les unes aux autres, ainsi qu’aux dents d’à-côté, par des fils de fer ou de soie. Défense de manger ou de rire avec, car elles se déchaussaient au moindre mouvement. Avec un peu d’entraînement, on pouvait se permettre de sourire sans les perdre. Mais ce n’étaient pas des dents de service, c’étaient des dents de parade.

L’auteur de notre livre assure que « la viande de porc est la plus nutritive de toutes les viandes comestibles ». Après l’énumération de différentes denrées, il ajoute : « Toutes ces choses sont très faciles à diriger ; le porc l’est autant. »