exploiter, c’est la « phrénophonie ». Elle consisterait à trouver une méthode permettant à deux esprits d’établir une communication mentale entre eux à l’aide de la volonté ; cette communication serait en quelque sorte codifiée comme le télégraphe électrique. Le télégraphe et le téléphone vont devenir trop lents et trop verbeux pour nos besoins. Il faut que notre pensée puisse franchir les distances, quitte à la transformer en paroles si cela devient nécessaire ; en tout cas, nous réserverions cette besogne ennuyeuse pour nos moments perdus. Il est évident que la force qui transmet notre pensée d’un cerveau à un autre revêt une forme plus fine et plus subtile que l’électricité ; nous devons tout d’abord chercher à nous rendre maître de cette force, et essayer de la capter comme nous avons dû le faire pour les courants électriques. Avant l’invention du télégraphe, pas un de ces phénomènes ne semblait plus facile à expliquer que la transmission de la pensée.
Pendant que j’écris ceci, il y a certainement quelqu’un sur un autre point du globe qui en fait autant ; la question se résume à ceci : lequel des deux inspire cette pensée à l’autre ? À cela je ne puis répondre, mais je reste persuadé que toutes les idées ont traversé un autre cerveau