Page:Twain - Un pari de milliardaires, et autres nouvelles.djvu/109

Cette page a été validée par deux contributeurs.

à écrire, croyant fermement que j’agissais sous la propre impulsion de ma volonté.

Je n’ai jamais assisté à aucune expérience mesmérienne ou de double vue ni à aucune séance de spiritisme qui fût pour mon esprit convaincante ; le fait est d’ailleurs sans importance, seulement je suis obligé de reconnaître qu’un esprit humain (incarné) peut communiquer avec un autre, quelle que soit la distance, et sans aucune préparation « artificielle » destinée à créer un état sympathique favorable à la transmission.

J’estime que lorsque l’état sympathique existe entre deux esprits, ils peuvent communiquer ; autrement ce doit être impossible ; et si la sympathie est entretenue par des relations suivies, les deux esprits peuvent continuer à correspondre pendant un temps illimité.

Je vous cite un autre phénomène que tout le monde a pu remarquer : tout d’un coup, une série de pensées ou de sensations nous envahit, et vous êtes obsédé par l’idée qu’autrefois, dans une existence antérieure, vous avez éprouvé ces mêmes sensations et conçu les mêmes idées.

L’hypothèse de l’existence antérieure est très vraisemblable, mais je reste persuadé qu’elle ne constitue pas la solution de ce mystère ardu ; je