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les brouillons de sa nouvelle, et lui prouva que la similitude entre leurs écrits était due à une de ces coïncidences étranges qui se rencontrent de temps à autre dans le monde littéraire.

J’avais lu moi-même des extraits de la nouvelle de Mr Howells dans son manuscrit avant que la dame n’ait remis le sien à la revue. Voici un autre exemple tiré d’un journal.

La réédition de la nouvelle de Miss Alcott : Moods, rappelle à un collaborateur de la Poste de Boston, une singulière coïncidence qui fut mise en lumière avant que le livre ne parût pour la première fois : Miss Anna Crane, de Baltimore, publia un roman intitulé Emily Chester, qui offrait au lecteur des particularités frappantes et caractéristiques. La comparaison entre cet ouvrage et Moods montra que les deux auteurs, complètement étrangers l’un à l’autre, vivant à des centaines de lieues de distance, avaient tous les deux choisi le même sujet, et développé les mêmes idées jusqu’à un certain point, puis, le parallèle cessant, les conclusions divergeaient. Et, détail plus curieux encore, les principaux héros portaient les mêmes noms dans les deux romans, de sorte que Miss Alcott dut changer les noms de ses personnages. Après cela, le livre fut publié par Loring.