Page:Twain - Plus fort que Sherlock Holmès.djvu/80

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ramassée dans la chambre. Merci ! oh ! grand merci !

Admirable, admirable ! Maintenant, nous tenons le bon bout, je crois. Vous le voyez, jeunes gens, il a en main tous les fils et se déclare pleinement satisfait. Après cela, que fera cet homme prodigieux ? Il étalera les lambeaux d’étoffe et cette poussière sur la table, et il rapprochera ces objets disparates et les examinera en se parlant à voix basse et en les palpant délicatement :

« Féminin, six ans, cinq dents, plus une sixième qui pousse ; catholique. Coton, cuir ! Que le diable emporte ce cuir ! » Puis il range le tout, lève les yeux vers le ciel, passe la main dans ses cheveux, la repasse nerveusement en répétant : « Au diable, le cuir ! » Il se lève alors, fronce le sourcil et récapitule ses arguments en comptant sur ses doigts ; il s’arrête à l’annulaire, une minute seulement, puis sa physionomie s’illumine d’un sourire de satisfaction. Il se lève alors, résolu et majestueux, et dit à la foule : « Que deux d’entre vous prennent une lanterne et s’en aillent chez Injin Billy, pour y chercher l’enfant, les autres n’ont qu’à rentrer se coucher. Bonne nuit, bonne