Page:Twain - Plus fort que Sherlock Holmès.djvu/53

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Maudit fils de nègre, vociféra Flint, en voilà une manière de tenir un foret ! Ramasse-le et tâche de tenir ton outil ! Je t’apprendrai ton métier, attends ! Maintenant charge.

Le jeune homme commença à verser la poudre.

— Idiot, grommela Flint, en lui appliquant sur la mâchoire un grand coup de crosse, qui lui fit perdre l’équilibre. Lève-toi ! Tu ne vas pas rester par terre, je pense. Allons, mets d’abord la mèche, maintenant la poudre ; assez ; assez ! Veux-tu remplir tout le trou ? Espèce de poule mouillée ! Mets de la terre, du gravier et tasse le tout. Tiens ! grand imbécile, sors de là.

Il lui arracha l’instrument et se mit à damer la charge lui-même en jurant et blasphémant comme un forcené. Puis il alluma la mèche, sortit du puits et courut à cinquante mètres de là, suivi de Fetlock. Ils attendirent quelques instants : une épaisse fumée se produisit et des quartiers de roche volèrent en l’air avec un fracas d’explosion ; une pluie de pierres retomba et tout rentra dans le calme.

— Quel malheur que tu ne te sois pas trouvé là-dedans, s’écria le patron.