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nes de procédés variés ; aucun ne lui paraissait infaillible ; car les moyens les plus secrets présentaient toujours un danger, un risque, une possibilité pour lui d’être trahi. Il ne s’arrêta donc à aucun.

Mais il était d’une patience sans borne. Rien ne presse, se disait-il. Il se promettait de ne quitter Flint que lorsqu’il l’aurait réduit à l’état de cadavre ; mieux valait prendre son temps, il trouverait bien une occasion d’assouvir sa vengeance. Ce moyen existait et il le découvrirait, dût-il pour cela subir toutes les hontes et toutes les misères.

Oui ! il trouverait sûrement un procédé qui ne laisserait aucune trace de son crime, pas le plus petit indice ; rien ne pressait : mais quand il l’aurait trouvé, oh ! alors, quelle joie de vivre pour lui !

En attendant, il était prudent de conserver religieusement intacte sa réputation de douceur, et il s’efforçait plus que jamais de ne pas laisser entendre le moindre mot de son ressentiment ou de sa colère contre son oppresseur.

Deux jours avant la matinée d’octobre à laquelle