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Vous ne pouvez vous figurer le peu de confortable que j’y trouve. Rien n’y manque : les punaises, la saleté, la nourriture infecte.

Voilà quatre semaines que nous sommes ici, et pendant tout ce temps, je ne l’ai aperçu qu’une fois ; mais, chaque nuit, je suis à la trace ses allées et venues de la journée et me mets en embuscade pour l’observer. Dès qu’il a eu loué une hutte ici, je me suis rendu à cinquante mille d’ici pour télégraphier à l’hôtel de Denver de garder mes bagages jusqu’à nouvel ordre. Ici je n’ai besoin que de quelques chemises de rechange que j’ai eu soin d’apporter avec moi.


Silver Gulch, 12 juin.

Je crois que l’épisode de Denver n’a pas eu son écho jusqu’ici. Je connais presque tous les habitants du Camp et ils n’y ont pas encore fait la moindre allusion, du moins, devant moi. Sans aucun doute, Fuller se trouve très heureux ; il a loué à deux milles d’ici, dans un coin retiré de la montagne, une concession qui promet un bon rendement et dont il s’occupe très sérieusement.