Page:Twain - Plus fort que Sherlock Holmès.djvu/222

Cette page a été validée par deux contributeurs.

LES DROITS DE LA FEMME


PAR


ARTHEMUS WARD



L’année dernière, j’avais planté ma tente dans une petite ville d’Indiana. Je me tenais sur le seuil de la porte pour recevoir les visiteurs, lorsque je vis arriver une députation de femmes ; elles me déclarèrent qu’elles faisaient partie de l’Association féministe et réformiste des droits de la femme de Bunkumville, et me demandèrent l’autorisation d’entrer dans ma tente sans payer.

— Je ne saurais vous accorder cette faveur, répondis-je ; mais vous pouvez payer sans entrer.

— Savez-vous qui nous sommes ? cria l’une de ces femmes, créature immense, à l’air rébarbatif, qui portait une ombrelle de cotonnade