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pas à en douter : si j’y comprends quelque chose, je veux que l’on m’empaille, qu’on me bourre le ventre de son et qu’on me loge au musée. » Il eut à peine la force de se traîner vers la crête du toit et de s’y poser, tant il était brisé de fatigue et de découragement. Il se ressaisit pourtant et rassembla ses esprits.

« Un autre geai passa ; l’entendant invoquer le ciel, il s’enquit du malheur qui lui arrivait. Notre ami lui donna tous les détails de son aventure. « Voici le trou, lui dit-il, et si vous ne me croyez pas, descendez vous convaincre vous-même. » Le camarade revint au bout d’un instant : « Combien avez-vous enfoui de glands là-dedans ? » demanda-t-il. — « Pas moins de deux tonneaux. »

« Le nouveau venu retourna voir, mais, n’y comprenant rien, il poussa un cri d’appel qui attira trois autres geais. Tous, réunis, procédèrent à l’examen du trou, et se firent raconter de nouveau les détails de l’histoire ; après une discussion générale leurs opinions furent aussi divergentes que celles d’un comité de notables humains réunis pour trancher d’une question grave. Ils appelèrent d’autres geais ; ces volatiles accoururent en