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magnanime. Mais le premier lord de service tenait le remède d’un autre gentilhomme ! L’empereur s’assit de nouveau et chercha dans sa tête une récompense plus modeste et mieux proportionnée à la situation de l’inventeur du remède.

Enfin de guerre lasse, pour rompre la monotonie de ce travail imaginatif et hâter la besogne, il fit venir le grand chef de la police, et lui donna l’ordre d’instruire cette affaire et d’en remonter le fil, pour lui permettre de remercier dignement son bienfaiteur.

Dans la soirée, à neuf heures, le grand chef de la police apporta la clef de l’énigme. Il avait suivi le fil de l’histoire, et s’était ainsi arrêté à un jeune gars, du nom de Jimmy, ramoneur de profession. L’empereur s’écria avec une profonde émotion.

— C’est ce brave garçon qui m’a sauvé la vie ! il ne le regrettera pas.

Et… il lui envoya une de ses paires de bottes, celles qui lui servaient de bottes numéro deux !

Elles étaient trop grandes pour Jimmy, mais chaussaient parfaitement le vieux Zulu. À part cela, tout était bien !!!