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reposer ; heureusement, le nom des registres m’a toujours guidé, et j’ai pu sauver ma pauvre personne !

« Je suis mort de fatigue ! Il m’a fait passer un temps bien cruel, et pourtant, je vous le jure, je n’ai jamais fait de mal ni à lui, ni à aucun des siens. »

Ainsi se termina le récit de cette lamentable histoire qui bouleversa tous les jeunes gens ; quant à moi, chacune de ces paroles me brûla le cœur comme un fer rouge. Nous décidâmes d’adopter le vieillard, qui deviendrait mon hôte et celui d’Hillyer. Ma résolution est bien arrêtée maintenant ; je l’installerai à Denver et le réhabiliterai.

Mes camarades lui donnèrent la vigoureuse poignée de main de bienvenue des mineurs et se dispersèrent pour répandre la nouvelle.

À l’aube, le lendemain matin, Well-Fargo, Ferguson et Ham Sandwich nous appelèrent à voix basse et nous dirent confidentiellement :

— La nouvelle des mauvais traitements endurés par cet étranger s’est répandue aux alentours et tous les camps des mineurs se soulèvent. Ils arrivent en masse de tous côtés, et vont lyncher