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même chose est arrivée pour M. Holmès). Alors, je résolus de tout vendre, de faire argent de tout, et de fuir jusqu’à ce que l’orage fût passé ; plus tard, je reviendrais avec la preuve de mon innocence. Je partis donc de nuit, et me sauvai bien loin, dans la montagne, où je vécus, déguisé sous un faux nom.

« Je devins de plus en plus inquiet et anxieux ; dans mon trouble je voyais des esprits, j’entendais des voix et il me devenait impossible de raisonner sainement sur le moindre sujet ; mes idées s’obscurcirent tellement que je dus renoncer à penser, tant je souffrais de la tête. Cet état ne fit qu’empirer. Toujours des voix, toujours des esprits m’entouraient. Au début, ils ne me poursuivaient que la nuit, bientôt ce fut aussi le jour. Ils murmuraient à mon oreille autour de mon lit et complotaient contre moi ; je ne pouvais plus dormir et me sentais brisé de fatigue.

« Une nuit, les voix me dirent à mon oreille : « Jamais nous n’arriverons à notre but parce que nous ne pouvons ni l’apercevoir, ni par conséquent le désigner au public. »

« Elles soupirèrent, puis l’une dit : « Il faut