Page:Twain - Les aventures de Tom Sawyer, trad Hughes, illust Sirouy, 1884.djvu/137

Cette page a été validée par deux contributeurs.
126
LES AVENTURES DE TOM SAWYER.

chefs indiens, si vous aimez mieux — s’étaient blottis dans la galerie inoccupée, afin d’écouter leur oraison funèbre !

La tante Polly, Marie, les Harper, se jetèrent au cou de deux des morts supposés. Huck, qui ne se sentait pas à son aise, ne savait où se cacher pour échapper aux regards fixés sur lui. Une triste expérience lui avait appris à ne pas trop compter sur la sympathie de ses semblables. Il hésita un moment et fit un ou deux pas en arrière. Tom lui coupa la retraite.


Coup de théâtre.

— Tante Polly, dit-il, ça n’est pas juste. Il faut que quelqu’un soit content de revoir Huck.

— Mais tout le monde est content de le revoir, le pauvre orphelin ; moi, la première, répliqua tante Polly.

Elle se mit aussitôt à combler d’attentions aimantes le malheureux Huck, qui, faute d’habitude, ne sut quelle contenance garder. Soudain