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LES AVENTURES DE TOM SAWYER.

chaîné l’abattait en nappes obliques contre le sol. Les trois amis réussirent néanmoins à se rejoindre sous l’abri qu’ils nommaient leur tente. Leurs vêtements ruisselaient ; ils grelottaient, en proie à une terreur panique. Ils n’éprouvaient aucun besoin de causer ; du reste, les mille bruits de la tourmente ne leur auraient pas permis de s’entendre, alors même que la vieille voile étendue au-dessus de leurs têtes n’aurait pas clapoté avec tant de fureur. Bientôt la violence de la tempête s’accrut ; la voile fut emportée sur les ailes du vent. Les enfants, de plus en plus effrayés, se saisirent par la main et cherchèrent un abri sous un chêne qui se dressait non loin du fleuve.


L’orage.

Sous la conflagration qui embrasait à chaque instant le ciel tout se