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juge dans ses travaux d’intérieur, avec la liberté de jouer tout le reste du temps, et la joie de gagner dix sous par mois. Non. Les choses se seraient passées ainsi dans les livres, mais ce ne fut pas ainsi pour Jim. Aucun vieil intrigant de juge ne tomba là pour tout déranger. Et l’écolier modèle Georges fut battu, et Jim fut heureux de cela, car Jim détestait les petits garçons moraux. Jim disait qu’il fallait mettre à bas ces « poules mouillées. » Tel était le grossier langage de ce méchant et mal élevé petit garçon.

La plus étrange chose arriva à Jim, le jour qu’il était allé, un dimanche, faire une promenade en bateau. Il ne fut pas du tout noyé. Une autre fois, il fut surpris par l’orage, pendant qu’il pêchait, toujours un dimanche, et ne fut pas foudroyé. Eh bien ! Vous pouvez consulter et consulter d’un bout jusqu’à l’autre, et d’ici au prochain Christmas, tous les livres de l’école du dimanche, sans rencontrer chose pareille. Vous trouverez que les méchants garçons qui vont en bateau le dimanche sont invariablement noyés, et que tous les méchants garçons qui sont surpris par un orage en train de pêcher un dimanche sont infailliblement foudroyés. Les bateaux porteurs de méchants garçons, le dimanche, chavirent toujours. Et l’orage éclate toujours quand les méchants petits garçons vont à la pêche ce jour-la. Comment Jim toujours échappa demeure pour moi un mystère.

Il y avait dans la vie de Jim quelque chose de magique. C’est sans doute la raison. Rien ne pouvait lui nuire. Il donna même à un éléphant de la ménagerie un paquet de tabac au lieu de pain, et l’éléphant, avec sa trompe, ne lui cassa pas la tête. Il alla fouiller dans l’armoire pour trouver la bouteille de pippermint, et ne but pas par erreur