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du Printems.

je la contemple, & ſi c’eſt de même avec admiration que je la conſidere, elle n’a rien de celle que m’a cauſé l’éclat de ſon teint aux rayons naiſſans du Soleil. Inſtruit par cette premiere vûe de tout ce que me peut offrir une ſeconde, la ſurpriſe & l’étonnement n’ont plus lieu, & c’eſt une admiration de complaiſance, de ſatisfaction & d’applaudiſſement que je lui donne.

Sa robe eſt ouverte à la maniere des femmes Arabes, & elle porte comme elles une ceinture. La ſimplicité de ſon habillement, l’aimable négligence de ſa parure agiſſent ſur mon ame auſſi bien que ſa per-