Page:Turben - Les Songes du printems, 1750.djvu/73

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
27
du Printems.

nouveauté ; & l’incertitude, la crainte où je ſuis de ne le plus voir, augmente l’avidité avec laquelle je le conſidere, & le plaiſir que j’ai à le conſidérer.

Mais je n’ai plus rien à craindre des caprices de l’Amant de Flore, & je me ſuis enfin introduit au milieu du bocage,

Il va donc, me dit en y entrant une voix intérieure, être expoſé ſans obſtacle & tout entier à mes regards cet objet charmant des diverſes parties, duquel l’examen m’a paru ſi délicieux.

Plein de cette idée, je ne vois point encore, & mon plaiſir a précédé la vûe qui doit le cauſer par la certitude où je