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du Printems.

L’ardeur que je montre à te ſuivre, belle Pholoé, je l’eus alors pour trouver un lieu propre à ſatisfaire ma curioſité.

Quelques branches, un peu plus écartées entr’elles que les autres, me l’offrirent ; je la vois, mais la clarté trop ſombre encore ne me laiſſe démêler aucun de ſes traits.

L’attente, l’impatience où je ſuis de les démêler, trompant mes ſens & diminuant en quelque façon pour eux l’obſcurité, il me ſemble quelquefois voir des cheveux qu’agite un leger Zéphir.

Cette erreur dure très-peu ; mais l’impatience qui l’a cauſée, ſubſiſte toujours & une