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PREFACE.

que mon cœur. Je n’ai jamais ſenti parce que je me ſuis dit qu’il falloit ſentir, mais parce que j’ai été forcé de le faire, & le ſentiment eſt toujours venu me ſaiſir.

C’eſt d’après cette vérité que j’atteſte par tout ce que j’ai de plus ſacré, que je prie le Public de faire attention aux ſentimens répandus dans mon ouvrage. Un Auteur, à ce qu’on dit, ſe peint ordinairement dans ſes Ecrits, Les miens ne reſpirent que l’humanité ; c’eſt de la vie champêtre, de cette vie qui porte avec elle la douceur,