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Les Songes

ne fait encore que la préparer, la joüiſſance accompagne !

C’eſt enfin ſur la bouche d’Azila que ſe raſſemblent tous mes ſouhaits ; c’eſt ſur la mienne que ſe raſſemblent tous les ſiens, & nous nous baiſons tous deux du baiſer de notre amour.

Alors elle me tend la main &, quittant le voiſinage de la forêt, nous nous avançons dans la prairie qui nous paroît plus riante & plus faite pour les plaiſirs. Quelque choſe ſemble nous dire à tous deux que nous ſommes au Printems.

Ce n’eſt point alors le long des Bois qu’il faut chercher l’Amour, c’eſt encore au mi-