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le chant (pour le mari)

L’image divine…

le chant (pour tous deux)

…nous éblouit. Oh ! l’image surhumaine et divine. Nous ne l’oublierons jamais !…

(Ils regardent avec adoration le ciel où la princesse vient de disparaître. Ourashima, qui était évanoui au pied de l’arbre, a disparu sans qu’on s’en aperçoive. Les deux jeunes gens songent tout à coup à lui.)
le jeune mari

Nous avions oublié le fou ; il n’est plus là !

(Tous deux le cherchent. À ce moment, à droite, s’élève ce chant.)
le chant (pour Ourashima)

 Mon rêve est à jamais fini.
 Il est fini pour jamais.
 Et je ne suis maintenant qu’un corps sans vie.


(Pendant la durée de ce chant, Ourashima revient. Il marche lentement. C’est un vieillard maigre, au visage sillonné de rides, ses moustaches et ses cheveux sont tout blancs. Son costume, vieux et usé.)
le chant (pour Ourashima)

  Où s’en est-elle allée, ma jeunesse ?…
  Elle a disparu comme le nuage