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le chant (l’air de Tokiwazu)

Il est fou ! Il est fou !

(Ourashima, vaincu par son père, chancelle. Le père se dispose à le frapper, mais, de nouveau, la mère l’arrête.)
le chant (l’air de Tokiwazu)

Même si la mer se changeait en plaine, je ne dirais jamais plus que je suis ton père.

(La lutte se poursuit. Enfin, le père terrasse Ourashima, et la pauvre mère se baisse et sanglote, le front contre terre. La tempête s’est déchaînée tout à fait.)
le père

Et maintenant qu’il n’y a plus de lien entre nous, que ton ombre même ne se dessine pas sur la porte de notre maison.

le chant (l’air de Tokiwazu)

Bientôt le jour viendra où tu te souviendras de ton passé, tu le regretteras sans pouvoir le réparer.

le père

Viens, ma femme, allons, viens.

(Il se dispose à sortir et cherche à entraîner sa femme. Celle-ci tente de s’approcher d’Ourashima, mais son mari l’arrête. Ourashima relève la tête ; ils se regardent tous les trois.)
le chant

Dans ce monde de rêves, il y a des attachements si