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affamés, qui s’empressaient d’arriver pour faire entendre au marié leurs chants d’amour et leurs poésies ; et l’on peut bien penser qu’au fond de son cœur Don Lope n’y répondait que par des malédictions.

Il traversa les longues galeries, les vastes salles du palais, déjà assiégées par une foule nombreuse, — les uns attirés par la beauté de la fête, d’autres par le parfum des mets délicieux qui devaient composer le banquet ; car les connaisseurs en science culinaire auguraient fort bien de cette partie des réjouissances, d’après le nombre d’artistes de talent qui s’en occupaient. Don Lope se débarrassant avec peine des complimens, des embrassades de ses soi-disant chers amis, et traversant cette armée de parasites, appela un des domestiques et lui ordonna de l’annoncer à Don Alonzo de Aguilar.

Il trouva le vieux guerrier déjà ha-