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gómez arias.

— Il est une chose fort extraordinaire, Roque ; ce que je vais te raconter t’étonnera bien.

— Continuez, Seigneur, ne me tenez pas en suspens ; je vous assure que rien ne peut m’étonner.

— J’ai vu, reprit Gómez Arias d’un ton solennel, j’ai vu Theodora.

— Theodora ! répéta Roque affectant la surprise. Vous avez vu Theodora ! en rêve, probablement, mon bon maître ?

— Je l’ai vue aussi bien que je te vois en ce moment. Qui plus est, je lui ai parlé.

— Mais où donc, Seigneur ?

— Ici, dans cet appartement.

— Vous m’étonnez bien, reprit Roque ; et cependant, je ne puis pas dire que cela soit fort extraordinaire, car moi-même je l’ai vue, — c’est-à-dire, j’ai rêvé que je la voyais, — et vous savez, mon cher maître, que les rêves