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tude et du dédain, elle pardonne et oublie, lorsque le repentir en appelle à la compassion et à la générosité de son cœur.

Telle était Theodora. Après avoir supporté un excès de chagrins qui semble au-dessus des forces et de la patience humaine, inspirée par la folie et le désespoir, elle arme d’un poignard une main peu faite pour une action aussi noire ; semblable à un assassin, elle médite un crime et entre chez son séducteur. Mais la vue de celui qui lui fut si cher la désarme. Elle ne peut accomplir son projet coupable, et le repentir du parjure Don Lope, comme un charme puissant, dissipe les noires passions auxquelles elle était en proie. Quelques mots de consolation suffisent pour faire taire la douleur dans son âme. Elle chérit l’homme qui l’avait offensée si pro-