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gómez arias.

douleur mortelle s’était emparée d’elle, lorsqu’elle s’écria :

— Et vous m’avez abandonnée dans les montagnes !

— Non, Theodora, reprit vivement Gómez Arias ; non, je n’eus jamais une telle intention ; là du moins je suis innocent : je voulais vous placer dans un couvent ; et je profitai de votre sommeil pour vous épargner la douleur de la séparation. Après avoir donné mes ordres à Roque, je pris les devans pour faire les démarches nécessaires à votre réception dans un asile religieux ; et c’est alors que les Maures vous surprirent : Roque prit la fuite ; j’ignore tout le reste, et ne puis comprendre comment je vous retrouve ici.

— Je suis ici, dit Theodora amèrement, je suis ici pour être témoin de votre heureux mariage : il doit être célébré demain ; ainsi je suis venue à temps.