Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 3, 1829.djvu/55

Cette page a été validée par deux contributeurs.
45
gómez arias.

mais, de grâce, Lope, ai-je mérité votre ingratitude ? Je ne vous rappellerai pas vos sermens ; qui pourrait les oublier ? ils sont profondément gravés dans mon cœur. — Je les croyais sincères, et je vous aimais, Lope ! Oh ! je vous aimais comme aucune femme n’a aimé ; et comment en ai-je été récompensée ? — Hélas ! la mort la plus terrible eût été douce en comparaison de votre perfidie.

— Oui, Theodora, dit Gómez Arias, je mérite les reproches les plus violens ; mais j’ai été forcé à cette conduite par des raisons impérieuses, sacrées, qui peuvent expliquer, peut-être même diminuer les torts que mon cœur avoue.

— Oh ! s’écria Theodora, rien au monde ne pouvait vous forcer à abandonner celle qui vous était unie par les liens les plus tendres !

— Cette conduite fut la conséquence