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gómez arias.

céleste combattait pour elle contre le méchant esprit qui l’avait inspirée. D’une main tremblante elle tenait au-dessus de son amant endormi sa lampe qui éclairait des traits animés par quelque rêve agréable ; il souriait ; le cœur de Gómez Arias semblait doucement agité, et son souffle vint caresser la figure de Theodora lorsqu’elle se pencha vers le lit.

— Il l’aime tendrement ! dit-elle en soupirant ; et je suis venue pour…

En ce moment elle fut interrompue par la cloche du palais sonnant l’heure : chaque coup, en retentissant solennellement au loin, semblait annoncer la mort de l’amant parjure, tandis qu’il dormait paisiblement, bercé par l’amour et le bonheur, et loin de se douter du sort qui se préparait pour lui. Au milieu des soupirs et de sons inarticulés, ses lèvres proférèrent le nom de celle qui l’occupait unique-