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gómez arias.

pides, profanent ce noble sentiment qui ne peut être ni goûté ni compris par ta nature brute et vile.

— Je remercie humblement la Providence, dit Peregil, de m’avoir donné un cœur aussi vil, puisque ces plaisirs exquis, ces sentimens nobles qui ne mènent les hommes qu’au malheur, sont en opposition directe avec mes goûts. Maintenant, dites-moi, mon très honoré Maître, s’il existe une loi divine ou humaine qui ordonne que, parce que vous aimez éperdument Leonor de Aguilar et que Leonor vous déteste cordialement, moi qui ne suis pour rien dans cet amour et cette haine, je doive être condamné à souffrir toutes les misères réunies, de la faim, de la soif, de la lassitude, enfin tous les dangers imaginables, voire même la mort ?

Don Rodrigo, absorbé par des pensées bien différentes, n’entendait pas