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gómez arias.

coup de temps, les explications deviendraient inutiles, les ouvrages plus courts et par suite plus amusans, et tout cela, il nous semble serait un avantage immense pour le monde littéraire. Quoi qu’il en soit, il nous faut prendre les choses comme elles se trouvent établies, et puisque le lecteur attend un dénouement heureux et circonstancié pour toute aventure un peu mystérieuse, hâtons-nous d’obéir à cette coutume. Revenons-en donc à Don Rodrigo.

Nous l’avons laissé avec son valet Peregil, attendant patiemment la bonne volonté de leurs mules, et n’ayant rien de mieux à faire pour passer le temps que de soupirer, se plaindre et s’impatienter. La nuit était affreuse et l’arbre sous lequel nos amis s’étaient mis à couvert n’offrait que peu d’abri. Si ce lieu de repos était peu commode, ils pouvaient compter sur un souper encore moins agréable : ce n’était que